電影訊息
人神之間--Of Gods and Men

人与神/人神之间(台)/神与人

7.2 / 13,647人    122分鐘

導演: 札維耶˙波瓦
編劇: 札維耶˙波瓦
演員: 蘭伯特威爾森 麥可.隆斯戴爾
電影評論更多影評

Favillae

2013-02-06 06:10:42

關於frère Christian


Lambert此前在1989年的Hiver 54,l'abbé Pierre(《1954年冬,皮埃爾神父》)里扮演過法國的皮埃爾神父,他因此得到一個凱撒獎提名。2007年1月22日皮埃爾神父辭世,26日在巴黎聖母院舉行國葬禮,Lambert出席了葬禮並在悼念會上致辭。Hiver 54和Des hommes et des dieux因為主人公身份的緣故都可歸為宗教題材,他在兩部影片中分別扮演的嘉布遣會會士皮埃爾神父和熙篤會會士克里斯蒂安兄弟也存在某些共性:兩人都生活簡樸、善良、性情和平,喜愛和平(un homme de foi qui agit toujours en homme de paix),胸懷中都充滿對人的愛:在皮埃爾神父那方面,是對弱小無助、無家可歸、受苦受難的人們的感同身受和傾盡一生去幫助,視窮人和弱者為兄弟姊妹,他曾說過,Servir Premiers ceux qui souffrent, la paix est là.他走的路就像是現代版的聖方濟各,出身富裕卻拋棄家業遁入修會,把生命獻給了更廣大的世界。在克里斯蒂安兄弟那方面,則表現為對同伴、羊群、鄰人乃至「仇敵」(穆斯林武裝分子)的愛。作為牧羊人他不肯拋棄自己的羊群,在危難中舍下他們(在可以倖存的情況下,卻自願選擇以「共同經歷者」的名義與普通村民一同赴死,歷史上這樣的例子並不是沒有啊);作為修院院長,一眾兄弟中最年富力強者,他關懷他們,理解他們,在做重大決定時都傾聽他們各自的意見,採取民主表決的方式,決不強迫那些不願意留下來的人順從自己的意志(雖然他們後來全都選擇了留下);作為一個和平的基督徒,他在面對侵入的異教徒強權武裝力量時也沒有畏縮膽怯,而是不卑不亢、據理爭取,他甚至敢於拒絕給予穆斯林藥物,理由是他們自己也很缺乏(「我不能給予我們沒有的東西」),這種態度是一種平等的態度,也許有憂慮,但沒有憎恨與擯棄,後來在他們的一個頭目的遺體面前,他還為之禱告。最終陷入那樣極端的境況下,被迫走上殉道者的道路,似乎是顯而易見的,因為歷史上這樣的事情已經發生過了,命運不能改寫,但當時當地他並不是沒有選擇的,而這個最終的選擇也不是他願意的(Je ne saurais souhaiter une telle mort,我不期望這樣的死亡,事實上,我如何能夠欣喜,因為我所愛的人將因為我的死亡被任意控告以謀殺的罪名) 。殉道似乎是一個基督徒最壯麗的事業,因為越是痛苦,越彰顯榮耀?但同伴說:「我當修士不是為了去死,不是為了有朝一日去做個殉道士。」克里斯蒂安回答他,是為了愛。恐懼人人難免,但在愛里免除了恐懼。即使未來他們在形式上成為了殉道士,他們的目的卻並非如此,並非追求grâce du martyre。

影片中的克里斯蒂安始終冷靜無畏,堅定強大地站在兄弟們前面,帶領他們,沒有表現出他一絲一毫的掙扎,如同表現其他人的恐懼、焦慮、猶豫不絕那樣,顯得穩妥可靠,如同年老的呂克兄弟,但呂克不領導,呂克只要決定他自己就可以了。克里斯蒂安和呂克的不同之處在於,他除了擔負自己的命運,還要擔負其他兄弟的命運,儘管選擇權已經賦予了各人的自主意志,但這並不是等於說,克里斯蒂安也只要想他自己就可以了(假如歷史上的當時當地克里斯蒂安選擇了撤離呢?又會如何?)奇怪的正在於,影片中連這種擔負可能造成的巨大壓力也沒有表現,彷彿克里斯蒂安一直是這樣沒有任何懷疑地堅定著,這種接近聖徒式的磐石般的堅定。要知道,一個信仰虔誠的基督徒獨自走上殉道的道路也許是並不那麼困難的,但若被偶然給予了這種擔負群體的權力和機會,他還會這樣沒有任何懷疑、堅定不搖嗎?《人與神》安靜、樸實的敘事和人物都很吸引我,但在表現單個具體人物(特別是克里斯蒂安)的多重性和複雜性方面,似還有待深入。

Testament spirituel du frère Christian(joué par Lambert Wilson)

S'il m'arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd'hui -
D'être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant
Tous les étrangers vivant en Algérie,
J'aimerais que ma communauté, mon Eglise, ma famille,
Se souviennent que ma vie était DONNEE à Dieu et à ce pays.

Qu'ils acceptent que le Maître unique de toute vie
Ne saurait être étranger à ce départ brutal.
Qu'ils prient pour moi :
Comment serais-je trouvé digne d'une telle offrande ?
Qu'ils sachent associer cette mort à tant d'autres aussi violentes
Laissées dans l'indifférence de l'anonymat.
Ma vie n'a pas plus de prix qu'une autre.
Elle n'en a pas moins non plus.
En tout cas, elle n'a pas l'innocence de l'enfance.
J'ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal
Qui semble, hélas, prévaloir dans le monde,
Et même de celui- là qui me frapperait aveuglément.

J'aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité
Qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu
Et celui de mes frères en humanité,
En même temps que de pardonner de tout cour à qui m'aurait atteint.

Je ne saurais souhaiter une telle mort ;
Il me paraît important de le professer.
Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir
Que ce peuple que j'aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.

C'est trop cher payé ce qu'on appellera, peut- être, la « grâce du martyre »
que de la devoir à un Algérien, quel qu'il soit,
Surtout s'il dit agir en fidélité à ce qu'il croit être l'islam.
Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement.
Je sais aussi les caricatures de l'islam qu'encourage un certain islamisme.
Il est trop facile de se donner bonne conscience
En identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.

L'Algérie et l'islam, pour moi, c'est autre chose, c'est un corps et une âme.
Je l'ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j'en ai reçu,
Y retrouvant si souvent ce droit-fil conducteur de l'Évangile
Appris aux genoux de ma mère, ma toute première Eglise,
Précisément en Algérie, et, déjà, dans le respect des croyants musulmans.
Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m'ont rapidement
traité de naïf, ou d'idéaliste :
« Qu'il dise maintenant ce qu'il en pense ! »
Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité.

Voici que je pourrai, s'il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père,
Pour contempler avec lui ses enfants de l'islam
Tels qu'il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ,
Fruits de sa Passion, investis par le don de l'Esprit
Dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion
Et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.

Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur,
Je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière
Pour cette JOIE-là, envers et malgré tout.
Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie,
Je vous inclus bien sûr, amis d'hier et d'aujourd'hui,
Et vous, ô amis d'ici,
Aux côtés de ma mère et de mon père, de mes sours et de mes frères et des leurs,
Centuple accordé comme il était promis !

Et toi aussi, l'ami de la dernière minute, qui n'aura pas su ce que tu faisais.
Oui, pour toi aussi je le veux, ce MERCI, et cet « A-DIEU » envisagé de toi.
Et qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux,
En paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. AMEN !

Incha Allah !
評論